Des vies, que des vies, pas les mieux, pas les pires
Des bas, des hauts, des cris, des sanglots, des feux, des désirs
Du temps qu'on aura pu saisir
Et que restait-il à écrire?
Des vies où l'on aura eu peu, si peu à choisir
De vrais oublis, de faux souvenirs
Des coups de sang, de coeur et souffrir et rire et plaisir
Des parties qu'on aura cru jouer
Lesquelles n'étaient pas programmées?
Des vies où l'on aura eu peu, si peu à écrireJ.-J. Goldman, Des Vies.
L’approche transgénérationnelle se distingue de l’approche intergénérationnelle par deux aspects : le nombre de strates générationnelles et le caractère relativement conscient des stratégies pathogènes. En effet, si dans l’intergénérationnel, les patterns et les problématiques semblent se faire échos de manière consciente pour le sujet sur deux ou trois générations ; dans l’approche transgénérationnelle, le symptôme exprimé par le sujet serait une manière pour son arbre généalogique de témoigner inconsciemment d’une volonté de survivre aux traumas, aux tabous, aux secrets et ce, au travers des générations.
La psychothérapeute Ann-Ancelin Schützenberger a ouvert le champ de la psychogénéalogie en invitant les patients à construire leur « arbre de vie » afin de sonder les causes racines des schémas de conduites biographiques qui les faisaient souffrir. Il y aurait une empreinte relationnelle instaurée dès la naissance observée par le biologiste Konrad Lorenz. Cette empreinte présente chez toute personne serait un ancrage interactif de son histoire familiale et groupale et de l’arbre de vie parental. Comme une duplication en fractale des schèmes inconscients. C’est ce que Jacob Levy Moreno, psychiatre, abordait et décrivait avec une autre approche, plus graphique, sous les termes d’ « atome social ».
L’arbre de vie (que l’on peut nommer « génosociogramme ») représente l’arbre généalogique de toute la famille, incluant les évènements de vie marquants (life-events), les transmissions individuelles et les traumatismes du milieu familial, social, national, politique, économique, culturel, politique, religieux, historique,... y compris bien sûr ce qui touche à l’honneur, à l’argent, à l’héritage, à la santé et à la vie, et aussi les guerres et leurs ravages... incendies, transferts de population, vols, viols, enfants abandonnés, IVG, etc.. Cet arbre de vie, ce génosociogramme comporte plus ou moins d’évènements de vie marquants et de générations, selon les auteurs et les praticiens. Il s’inscrit dans une description factuelle des générations passées, dans leurs structures et dans leurs relations socio-affectives. Cet outil formidable qu’est le géno(socio)gramme est un support de référence hyper complexe et supra documenté vers lequel la personne pourra autant d’aller-retour.
( Anne Ancelin Schützenberger, SECRETS, SECRETS DE FAMILLE ET TRANSMISSIONS INVISIBLES, De Boeck Supérieur | « Cahiers critiques de thérapie familiale et de pratiques de réseaux »)
Dans le cadre des suivis assurés à l’Arbre Soleil, la demande trouve ses réponses bien sûr dans un travail d’élaboration autour d’une version moins complexe de génosociogramme, le génogramme ; mais aussi au travers d’autres médias inspirés par l’art-thérapie pour questionner son arbre, son histoire, sa problématique, sa vie.
Allez voir le site de l'institut de formation où j'ai été formé, et où j'enseigne à présent :
www.geneapsy.net/#geneapsy #psychogenealogie #transgénérationnel